Deux nouvelles galeries à Keroman

L’une est située au 9, avenue de la Perrière, c’est la Galerie Keroman, petite galerie de 30m² ouverte en novembre dernier par un couple d’amoureux de l’art, Joël Ragueneau et son épouse Bong-A Kim. Leur galerie a déjà accueilli les tableaux champêtres de Muriel Louette et les peintures ocre de Jacqueline Jouanneau, à suivre Fabrice Thomas et ses toiles pop et colorées.

L’autre est située au 20 de la rue du Bout du Monde : le Périscope, c’est son nom, est une galerie vitrine pour les 16 artistes des ateliers du Bout du Monde. Ils y présentent leurs œuvres mais aussi celles d’artistes invités : peintures, gravures, sculptures, costumes, installations changent chaque mois…

–          Galerie Keroman / 9 av. de la Perrière à Lorient / https://www.facebook.com/pages/Galerie-Keroman

–          Le Périscope / 20 rue du Bout du Monde à Lorient / http://galerieleperiscope.tumblr.com

Voyages à l’Orient

c Pierre Collin
c Pierre Collin

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Artiste voyageuse, exploratrice de la couleur et du geste, Ianna Andréadis, née à Athènes et vivant à Ivry-sur-Seine (94), est la 16è artiste invitée par la ville de Lorient pour en réaliser l’estampe annuelle. En résulte une exposition comme une rétrospective : photos, peintures, dessins, jeu de couleurs, livres en tissus. On y croise Lorient, mais aussi Athènes, les États-Unis, l’Inde, l’Afrique, la Terre entière… Ianna saisit l’instant, le mouvement, la lumière, le détail qui fait vivre la toile.

Vous êtes venue une semaine à Lorient au printemps dernier, quelles sont vos impressions sur la ville ?

Ianna Andréadis : J’ai aimé plonger dans Lorient, arpenter ses rues, découvrir son histoire… Le nom même de Lorient résonne chez moi qui ai beaucoup voyagé et travaillé en Inde. Et j’ai été fascinée par les 5 ports, la navette fluviale pour traverser la rade, Groix : c’est une ville vraiment ouverte sur la mer, avec une architecture forte, une véritable identité.

Comment traduisez-vous ces impressions ?

IA : J’ai articulé cette étude sur Lorient en lien avec mon travail depuis 30 ans. La série de photographies prises à travers des fenêtres fait écho à mon obsession des fenêtres. L’Estampe associe photo et peinture : j’ai cadré la vitrine du bar Le Madras dans laquelle se reflète la ville, et notamment le grand immeuble de la Banane. J’y ai associé une peinture de crabe, inspirée des tissus indiens de la Compagnie des Indes. Le titre, « le crabe et la banane », prend un sens précis pour les lorientais, mais sonne aussi comme le titre d’un conte. J’ai également photographié l’architecture des années 50 à travers une série d’angles de bâtiments. Et puis le port, ses lignes fortes, dans des dessins à l’encre ou encore des peintures inspirées des palempores

C’est vrai que les fenêtres reviennent souvent dans vos travaux, pourquoi ?

IA : Elles m’obsèdent ! Les fenêtres sont comme des tableaux qui cadrent l’aléatoire, créant une composition. J’ai lancé un grand projet participatif via Facebook à Athènes : les athéniens m’envoient des vues de leur ville à travers le cadre de leurs fenêtres. Le résultat est une vision inédite et intime d’Athènes. Je présente trois exemples pris sur les 1000 photos déjà publiées, dont une surprenante vue depuis l’intérieur d’un bureau du Parthénon en travaux !

 

Ianna Andréadis, Voyages à l’Orient

Jusqu’au 15 février 2015, Galerie du Faouëdic – Lorient

Visites commentées :

Mardi 13 janvier 2015 à 12h30, commentée par Pierre Collin

Samedi 14 février 2015 à 14h30, commentée par Ianna Andréadis