Ils ont choisi Lorient Odyssée

Promoteur ou hôtelier, les premiers investisseurs ne se sont pas fait attendre pour miser sur l’ambitieux projet Lorient Odyssée.

Des bureaux, des commerces, un hôtel, un restaurant, des logements de différentes tailles et hauteurs, des parkings pour voitures et vélo : c’est un nouveau quartier qui se dessine autour de la gare de Lorient. Le projet Lorient Odyssée devrait à terme occuper les 15 hectares du secteur, et dès l’année prochaine, les premiers immeubles vont sortir de terre. « C’est un beau projet, de très belle taille, confirme Cécile Robino, développeur immobilier chez Adim Ouest, promoteur des deux premiers ilots. Et l’arrivée de la grande vitesse, on y croit ». Adim Ouest connaît bien le sujet des renouveaux des quartiers de gares et des effets de la LGV : l’entreprise réalise un ensemble du même type à Angers et un autre à Nantes, tous les deux près de la gare. « Lorient est une ville dynamique qui présente de nombreuses possibilités en termes de construction, explique Cécile Robino. On a une certaine expérience des projets en lien avec les gares, et on sait que l’arrivée de la LGV dans une ville déjà dynamique ne peut qu’amplifier son attractivité ». Adim Ouest s’est donc porté candidat pour la construction d’un ensemble immobilier mixte qui comporte un parking public, des commerces, 5 immeubles avec deux grandes éminences de 11 et 12 étages, figurant des phares sur la ville, mais aussi un hôtel et un restaurant de plus de 2 500 m². Et c’est le groupe Kolibri, installé à Caudan et déjà propriétaire de 7 hôtels entre Lorient et Brest, qui a choisi d’investir dans ce projet. « Ce choix remonte déjà à plusieurs années, se souvient Bertrand Hesnard, dirigeant du groupe Kolibri. Si l’on considère l’environnement économique de Lorient, on constate qu’il n’y a pas eu de projet hôtelier depuis la construction des Rives du Ter à Larmor. Mais au regard du développement économique de la ville, qui sera encore accéléré avec l’arrivée de la LGV, on peut attendre une progression du flux du tourisme d’affaires et de loisirs. Ce projet a donc du sens, il accompagne et consolide l’offre existante ». Le groupe travaille déjà à un nouveau concept de restaurant innovant, dans les tendances culinaires actuelles.

Dragage : un enjeu économique et touristique

Les dragages sont nécessaires pour assurer la circulation sur la rade : sur les chantiers de DCNS, au port de pêche et au port de commerce, acteurs incontournables de l’économie locale, dans les ports de plaisance et au Pôle Course au Large. Car le territoire vit en partie grâce à la mer.

Au port de pêche de Keroman, les derniers dragages remontent à si loin que certains chalutiers talonnent le fond. A l’avant-port de Lorient, les bateaux ne sortent plus à basse mer lors des grands coefficients. Aux pieds de la Cité de la Voile Eric Tabarly, les pontons se posent sur le fond à fortes marées basse. Au port de commerce, les grands vraquiers surveillent les marées pour entrer. Le constat est le même partout où l’activité est liée à la mer : sans dragage, l’activité est en péril, et le manque à gagner est considérable pour le territoire. Un dragage régulier est donc impératif pour permettre aux bateaux d’entrer et de sortir librement du port et de circuler dans la rade. Une problématique prise en compte très sérieusement par DCNS qui pratique des dragages chaque année. « Il s’agit de dragages d’entretien réguliers, ce qui nous permet d’éviter les gros dragages, plus coûteux et plus lourds, explique Guillaume Mathieu, en charge des questions de dragage à DCNS. Et puis, on s’assure ainsi d’avoir un minimum de sédiments à immerger à Groix, sur le site de clapage autorisé par la préfecture » (voir page XX). Entre 10 et 20 000 m3 de sédiments sont ainsi dragués chaque année. Car les frégates multi-missions et autres corvettes Gowind assemblées par le chantier naval exigent des tirants d’eau compris en 6 et 8 mètres pour circuler. DCNS doit ainsi assurer la construction de 10 frégates FREMM d’ici 2022, et les numéros 6, 7 et 8 sont actuellement en chantier à terre et à quai. « Si on ne drague pas, l’envasement nous empêchera de mettre nos navires à quai, rendant impossible toute notre activité industrielle ». D’ailleurs, DCNS a déjà établi un plan de gestion opérationnelle de ses dragages en 2011, avec un arrêté préfectoral décennal qui court jusqu’en 2022. « On sait aussi qu’on doit avoir une vision plus globale des dragages, avec tous les opérateurs. C’est pourquoi on remet en cause notre arrêté préfectoral pour intégrer le PGOD élaboré ensemble et à l’échelle de la Rade. »

Pêche en eaux vives

A la mouche ou au coup, en solitaire ou entre amis, ils sont plus de 1 000 pêcheurs à tendre leurs lignes dans les eaux douces du Pays de Lorient. Une activité qui se renouvelle, combinant sport, détente et nature pour toute la famille.

Le long du Blavet, sur les rives des étangs, de Guidel à la Ria d’Etel, de Quistinic à Ploemeur, la saison de la pêche en eau douce bat son plein dès le printemps avec l’ouverture de la pêche au saumon et à la truite. Un sport, très technique, avec des compétitions et des concours, autant qu’un loisir de pleine nature : la pêche séduit toutes les générations et suit les évolutions de la société. « Le profil du pêcheur a changé : il y a un nouvel état d’esprit, on n’essaie pas de faire un maximum de prises, on remet le poisson à l’eau après avoir immortalisé la prise avec son smartphone, on partage ses photos avec les copains, s’amuse Xavier Joubert, président de l’AAPPMA Lorient*, on pêche même en ville ! Le street fishing se développe à Pontivy ». Pêche à la mouche, pêche au coup ou au lancer, il existe autant de techniques que de poissons à pêcher : saumon, brochet, alose, sandre, perche, gardon « et un super parcours à truites avec un grand réseau de cours d’eau de première catégorie ». Pour la journée ou pour une heure, se retrouver au cœur de la nature, observer le ballet des insectes et des oiseaux pour mieux repérer les poissons, c’est l’expérience antistress par excellence. « Parfois on voit un martin pêcheur, des traces de loutres, un chevreuil qui vient boire…  On en oublie même de pêcher ! » avoue Xavier Joubert. Solène Le Bourhis-Beyer s’est installée sur les bords du Blavet à Languidic, dans la maison éclusière de Quelennec. Seulement 22 ans et déjà vice-championne de France de montage de mouche, passionnée et communicative, elle a pêché la première fois à 6 ans (une tortue !) et, mordue, a décidé d’en faire son métier. Solène propose des « guidages pêche », des initiations de pêche à la mouche. « Il s’agit de créer un leurre, avec des poils, des plumes, pour  imiter au mieux les insectes du bord de l’eau : moustiques, éphémères, fourmis ailées… » explique la jeune femme blonde. Des créations délicates qui créent l’illusion du vivant, avec des techniques de lancers bien particulières. « On peut prendre le coup très rapidement, et pêcher tout de suite ses premiers poissons ». Plébiscitée par les enfants, peu à peu investie par les femmes, la pêche nécessite un matériel de base pour un budget d’environ 150 €, l’achat d’une carte de pêche (30 à 95 €) et un goût prononcé pour le plein air. « Il faut de la patience, mais la pêche canalise les énergies. Chacun y trouve ce qu’il veut : quiétude ou performance…».

*AAPPMA : Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique

Pour se lancer :
–    Les stages Pêche et Nature de Solène Le Bourhis-Beyer
–    Les sorties pêche sur le Scorff avec l’Odyssaum
–    1er juin : Fête de la pêche
–    28 juin : Relais pêche, une journée de pêche en famille sur les bords du Blavet
–    Le 11 juillet : pendant le festival Saumon
–    26 juillet : concours de pêche au coup
+ d’infos : www.aappmalorientweb.wix.com
www.eclusedequelennec.com  et www.odyssaum.fr

Geoffrey Oryema : une âme sensible exilée en Bretagne

Geoffrey Oryema est un artiste musicien et chanteur ougandais mondialement connu. Il sillonne la planète pour donner des concerts, participer à des projets culturels, chanter à l’ONU. Mais c’est à Ploemeur qu’il a posé ses valises en 2009. Récit d’une trajectoire hors du commun.

On connaît de lui ce célèbre titre, « Yé Yé Yé», propulsé par l’émission le Cercle de Minuit sur France 2 dans les années 90. Il compte parmi ses fidèles Manu Katché, Peter Gabriel, ou encore Brian Eno. Il a joué au stade de Wembley en 1990 pour la libération de Nelson Mandela. Artiste international et multi-instrumentiste, il parcourt le monde, toujours accompagné de sa guitare. C’est pourtant à Ploemeur que Geoffrey Oryema a choisi de s’installer. « Je suis venu ici par amour » confie l’artiste. Grand et élancé, Geoffrey Oryema ne laisse rien paraitre de ses 61 ans. Le regard clair, simplement vêtu d’un jean et d’un pull mauve, réchauffé par un bonnet de laine bleu, l’artiste conserve sa prestance et oppose une sévère discrétion sur sa vie privée. On n’en saura pas plus sur cette histoire d’amour qui a conduit le chanteur à quitter Paris, sa ville d’accueil depuis sa fuite de l’Ouganda, son pays d’origine, en 1977. « Cette histoire, je l’ai trop racontée : mon père, politicien, assassiné par Amin Dada, mon départ, enfermé dans le coffre d’une voiture, vers le Kenya. Puis mon envol pour Paris ».

Pourquoi la France ? « Parce que je voulais apprendre la langue, et puis j’adore cuisiner ! ». Geoffrey Oryema est un esthète, issu d’une famille aristocratique ougandaise : il a été élevé dans le goût de l’art et de la culture. Une mère danseuse, à la tête d’une grande compagnie, un père passionné de musique. « Il m’a initié à la harpe à 5 cordes quand j’avais 5 ans ». Geoffrey Oryema joue aussi bien des instruments traditionnels ougandais que de la guitare électrique. « J’ai été bercé par la musique anglo-saxonne : les Beatles, les Rolling Stones… L’Ouganda était un protectorat britannique à une époque ! » Un éclectisme musical bien venu alors qu’émerge la « world music » à Paris. Il enregistre son premier album « Exile » en 1990, album qui révèle le style métissé de l’artiste au grand public. « J’ai essayé de trouver mon identité en mélangeant mes influences et de définir mon style : afro pop rock. Je joue des instruments traditionnels ougandais, je chante en français, en anglais, en swahili et acholi (des langues africaines) mais les arrangements sont très actuels, modernes, avec une volonté de toujours être original. Il faut créer la mode plutôt que la suivre ».

S’il ne se lasse pas de composer, Geoffrey Oryema est aussi militant : son précédent album, « From the Heart », sorti en 2010, est un plaidoyer pour la cause des enfants soldats, ce qui lui valut d’être invité à chanter aux Nations Unies. Il y retourne d’ailleurs le 30 juin prochain pour la 69ème assemblée générale de l’Onu en présence des chefs d’états et aux côtés d’artistes du monde entier. « Youssou N’Dour, Salif Keita, Beyoncé, Rihanna… et moi ! Je serai accompagné de l’orchestre philarmonique de New-York, s’amuse le chanteur. J’ai toujours rêvé de ce genre de participation avec un grand orchestre et des chœurs… ». Aujourd’hui naturalisé français, il se partage entre Ploemeur, Paris et la Belgique où il prépare son septième album. Tout l’inspire : les bruits, l’agitation des villes, le calme de la côte bretonne. « La musique est ma thérapie, un outil redoutable, une arme. Ça m’a aidé à traverser l’horreur de la dictature, l’exil, à me reconstruire ».Entre deux avions, Geoffrey Oryema aime profiter du paysage changeant du bord de mer. « J’ai vécu dans un de ces hameaux côtiers de Ploemeur, caché dans la lande et battu par les vents. La mer, c’est important pour moi qui suis né sur les bords du Lac Victoria en Ouganda.» Il n’a jamais foulé le sol de son pays natal depuis son départ. C’est l’un de ses projets, « mon retour, j’y pense. Je ne peux pas nier d’où je viens… Je veux faire la paix avec mon pays et avec moi-même.»

Dates clés :

  • Avril 1954 : Naissance à Soroti, Ouganda
  • 1971 : Idi Amin Dada prend le pouvoir
  • Février 1977 : son père, ministre de l’Eau et des Ressources, disparait dans un accident de voiture perçu comme un assassinat maquillé. Geoffrey Oryema quitte l’Ouganda et s’installe à Paris
  • 1990 : Premier album « Exile »
  • 1994 : « Beat The Border »
  • 1997 : « Night to Night »
  • 2000 : « Lost Spirit »
  • 2004 : « Words »
  • 2009 : Installation à Ploemeur
  • 2010 : « From the Heart » (album produit à Ploemeur) et concert à l’ONU
  • 30 juin 2015 : concert à l’ONU, préparation d’un nouvel album et participation au projet « le bâton d’Ishango »

 

J’ai vu un documentaire : l’asso qui en fait voir

Nicolas Le Gac a vu un documentaire, puis deux, puis des dizaines. En mars 2013, il a fondé l’association « J’ai vu un documentaire » à Lorient pour sensibiliser le public au « cinéma du réel ». Projections mensuelles itinérantes, Mois du doc, partenariats avec le Théâtre de Lorient et des médiathèques, l’association rayonne maintenant sur le Pays de Lorient.

Pourquoi créer cette association ?

Nicolas Le Gac : Je suis arrivé ici en 2008, et je trouvais que l’offre cinéma était trop restreinte, j’avais envie d’une proposition alternative aux grands réseaux, et surtout j’adore le documentaire ! Je voulais apporter cette forme de cinéma, peu présente en salle, à un public large.

Pourquoi le documentaire ?

J’ai découvert le docu pendant mes études et j’y suis très sensible. Je suis fan aussi de Ken Loach et du cinéma réaliste et social, et de tout ce qui laisse une place au spectateur dans l’approche et la compréhension du film.

Il y a une demande ou du moins une curiosité pour le documentaire ?

Il y a beaucoup d’aprioris sur le genre documentaire : c’est intello, ennuyeux, c’est du reportage… Or, le docu montre plutôt un regard d’auteur, il n’est pas formaté. Il offre aussi de grandes émotions, de la découverte, de l’évasion. Bref, ce n’est pas gagné d’avance mais on constate que ceux qui y goûtent y reviennent… Il y a du monde, on commence même à avoir des habitués.

Des projets ?

Beaucoup ! On travaille avec les médiathèques de Languidic, Ethel, Ploemeur. On va intensifier le rythme des projections, souvent suivies d’un débat ou d’une rencontre. On multiplie les lieux de projection : ferme du Cosquer à Lanester, la Grande Poudrière à Port-Louis, chez l’habitant, au Studio du Grand Théâtre, dans les bars… On travaille aussi avec Joël Jouanneau et son collectif pour créer un ciné-club itinérant. Et puis on lance des ateliers d’éducation à l’image et de réalisation pour les collèges et lycées.

Prochaines projections :

–          Studio ciné (avec le Théâtre de Lorient) / dim. 18 jan à 16h « A la folie » : Wang Bing a filmé le quotidien d’un hôpital psychiatrique de la province du Yunnan en Chine… Au Studio – Lorient

–          Port-Louis / autour du 14 février : courts-métrages documentaires pour la Saint-Valentin !

+ d’infos sur http://jaivuundocumentaire.fr

Si t’es gratuit, t’as tout compris…

Le gratuit a la cote : bourses d’échanges, gratiféria, troc, café ou baguette suspendu… On donne ses biens, son temps et ses services pour partager et être solidaire.

Il existe un placard un peu magique à la faculté de sciences de Lorient : on y dépose des objets dont on ne veut plus, d’autres y prennent ce qui peut les servir. C’est une « zone de gratuité » destinée aux étudiants. « Il s’agit d’un don anonyme, pas d’un troc, insiste Morgane Kerdraon, de l’association étudiante DDcalés. Un objet qui n’a plus de valeur pour moi peut encore servir à quelqu’un d’autre. C’est tellement simple de donner plutôt que de jeter ! » Le placard voit ainsi passer des vêtements, un four à micro-ondes, des calculettes, de la vaisselle, des livres ou des chaussures… Cette zone de gratuité s’inspire des « gratiférias », ces grands marchés 100% gratuits ouverts à tous et proposés chaque trimestre à Lorient par le collectif Autres Horizons. « Il y a urgence à changer nos vies et nos modes de consommation : il faut arrêter de jeter, et surtout rapprocher les citoyens » explique Nadette Lenoir, membre du collectif. Un bon moyen de s’interroger sur son propre comportement de consommateur mais aussi de lutter contre la pauvreté, « le tout anonymement, sans devoir se justifier », précise Nadette Lenoir. Les gratiférias rassemblent un public hétéroclite autour d’animations musicales et de bons gueuletons. « On ne fait pas de discours misérabiliste, on veut faire bouger les choses dans la bonne humeur, positiver ». Il y a beaucoup d’autres initiatives similaires sur le territoire : cafés, baguettes ou soupes suspendus (vous payez d’avance une baguette ou un café à votre commerçant qui le redonne gratuitement à qui lui demande), disco soupe et disco salade (transformer des fruits et légumes destinés à être jetés en une délicieuse préparation, et en même temps sensibiliser au gaspillage…), incroyables comestibles (installer des potagers sauvages où chacun peut participer et se servir), les troc et autres SEL pour système d’échange local. A Riantec, l’association SEL’Ty de Lorient permet aux adhérents d’échanger des heures de ménages contre des cours d’informatique, sans jamais payer en euros. « On voir un élan de solidarité, reprend Nadette Lenoir, les gens connaissent la misère ou en prennent conscience, ils ont aussi envie d’un lien social. Les journées comme les gratiférias regonflent le cœur ! ». Le don, ou l’échange : un petit geste individuel, un moyen utile de recycler, de se réapproprier l’espace public, de créer un mouvement convivial et solidaire entre voisins, entre générations, entre classes. « Nous souhaitons essaimer dans tout le pays de Lorient : rapprochez-vous et créez vos gratiférias et vos disco soupes ! » encouragent Morgane et Nadette.

Collectif Autres Horizons / autreshorizonslorient.blogspot.fr/

Prochaine gratiféria le 28 mars place Paul Bert à Lorient

L’Opéra fait son cinéma

Samedi soir au cinéma Cinéville de Lorient. Passées les caisses, une longue file de près de 200 personnes serpente devant la porte close de l’une des grandes salles de projections. Et ce n’est pas le nouveau Star Wars qu’on attend, mais le Barbier de Séville, en direct du Metropolitan Opera de New York. De l’opéra au cinéma, c’est devenu une habitude à Lorient, à Lanester et dans toutes les villes de France depuis la révolution du numérique. « Tous les contenus deviennent possibles : concerts, événements sportifs, ballets et opéra sont maintenant monnaie courante dans les salles obscures, et rencontrent un véritable succès », affirme Mirko Galli, directeur du Cinéville à Lorient. « Le public aime l’opéra, mais il faut aller loin pour en profiter… Ici, on peut s’offrir l’opéra de New-York pour 20 € dans des conditions idéales, c’est magique ! » reprend Mirko Galli, qui accueille 200 à 250 spectateurs par soirée. « J’ai l’impression d’y être, on voit mieux grâce aux nombreuses caméras : les chanteurs, l’orchestre, les coulisses, les décors…Et surtout c’est sous-titré ! » Marie-Thérèse est enthousiaste. Elle vient depuis plus de 4 ans, et à force, elle a fait connaissance avec les autres amateurs d’opéra au cinéma. « C’est du direct, c’est important, on voit la même chose que le public de New-York, explique Jacques, venu de Groix pour la soirée qui dure quand-même 3h30. « Et puis on s’offre une coupe de champagne à l’entracte », s’amusent deux spectatrices. Une ambiance conviviale entre amateurs de bel canto, qui séduit aussi les novices comme Jeannine : elle ne connait l’opéra qu’au cinéma. Jean, ancien musicien professionnel de l’Opéra de Paris, recommande les places en haut de salle, « le son est meilleur ». En homme averti, il reconnait que l’opéra au cinéma « c’est très bien, c’est une bonne approche de l’opéra, plus facile et plus didactique. Et au moins, on ne risque pas d’être mal placé ! ». Une formule déclinable à l’envi, avec les ballets du Bolchoï, les départs de la Volvo Ocean Race ou encore les spectacles des grands humoristes comme Gad Elmaleh ou Florence Foresti.

Opéra au Cinéma :

– Au Cinéville de Lorient, saison du MET de New York / lorient.cineville.fr

– Au CGR de Lanester, saison du Royal Opera House de Londres / www.cgrcinemas.fr/lanester

Les Deizioù attisent la culture breizh

Avec l’hiver s’installe la saison des Deizioù : trois mois dédiés à la culture bretonne dans toute sa pluralité sur l’agglomération lorientaise, coordonnés par Emglev bro an Oriant.

 

De Guidel à Riantec, de Plouay à Lorient, des dizaines de spectacles, ateliers, stages, festoù-noz et concerts rappellent la vivacité d’une culture, d’une langue et d’une histoire. Organisés par Emglev Bro an Oriant, fédération d’une cinquantaine d’associations culturelles bretonnes du Pays de Lorient, les Deizioù se sont installés durablement au cœur de l’hiver et dans le cœur des habitants depuis 29 ans, rythmant de leurs joyeux événements les longs mois qui mènent au printemps. S’il n’y a pas de tête d’affiche aux Deizioù, on revendique volontiers une grande diversité de propositions : « plus qu’un festival, il s’agit d’un rassemblement, depuis l’atelier d’apprentissage des crêpes jusqu’au grand spectacle son et lumières » explique Yvonig Le Merdy, présidente d’Emglev bro an Oriant. « Le but est d’apporter un peu de culture bretonne sur le devant de la scène, même si le public n’y vient pas en priorité pour cet aspect-là ». Car il ne faut pas être spécialiste pour en apprécier la chaleureuse qualité : les animations proposées lors des Deizioù sont destinées à un public large, « il n’y pas d’entre-soi, ni de repli communautaire, bien au contraire. On cherche à montrer que la culture bretonne est ouverte et vivante » reprend la présidente. Transversale et en permanente évolution, elle s’exprime aussi bien dans la danse et la musique que dans le théâtre, la gastronomie, la langue, la photo, la peinture… « Avec les Deizioù, on lui donne une visibilité, on offre au public une occasion de prendre conscience d’une autre expression de la Bretagne, ce n’est que du plus ! ». Ainsi parmi l’offre pléthorique qui s’écoule de janvier à mars, on trouvera de nombreux concerts comme Na dost na bell, une création où le jazz réunit l’Egypte et la Bretagne le 24 janvier à l’Estran (Guidel), Gilles Servat les 31 janvier et 1er février chez Mamm Kounifl (Locmiquélic),  ou encore le spectacle musical Karigosse proposé par le cercle Bugale an Oriant et Mickaël Yaouank sur l’influence des Indes sur la ville de Lorient (dimanche 22 fév. aux Arcs, Quéven). Les festoù-noz s’enchaînent à Plouay (le 24 jan.), à Languidic (le 31 jan.), à Quéven (le 6 fév.), et à Lorient (le 21 fév.), de même les conférences pour mieux connaître l’histoire et la culture bretonne animées par Anne-Marie Chiron et Lucien Gourong. D’ailleurs, ce-dernier est un peu le « fil rouge » des Deizioù autant que de l’histoire locale : on le retrouve notamment dans le spectacle L’aïeule, crée il y a plus de 30 ans, une histoire des femmes bretonnes pendant la Grande Guerre (le 6 mars à Ploemeur) et pour Lorient la bretonne jolie (le 8 mars à Ploemeur) assortie de la 3è édition du concours mondial de gâteau breton qui doit même donner naissance à une confrérie!

 

Programme complet des Deizioù sur www.emglevbroanoriant.org

Rester zen avec le yoga

Yoga à PloemeurDes adeptes dans le show-biz, des clichés un peu new age, le yoga séduit pourtant plus d’un million de Français. Souvent mal connu, le yoga n’est pas une discipline sportive mais une philosophie de vie qui vise l’épanouissement personnel, une union du corps et de l’esprit. Sur l’agglomération de Lorient, on compte plus d’une dizaine d’associations de yoga. A Ploemeur, au Courégant, une douzaine d’enfants se retrouve tous les mardis pour une séance hebdomadaire. Dans la demi-pénombre et bercés par la musique, les petits yogis se détendent avant de laisser la place aux adultes. « Le yoga est un art de vivre, il concerne l’alimentation, l’apprentissage, le sommeil, l’hygiène…  C’est un état d’être appliqué à toutes nos actions » résume Audrey Fiorini, fondatrice de la Yoga School Bretagne. « En sanscrit, le mot yog signifie union : le yoga cherche l’équilibre, la cohérence et la paix dans nos pensées et nos actions. SI tout le monde est yoga, l’univers tout entier est yoga ! » s’amuse Audrey. Drapée de blanc, souple dans un large pantalon bleu, pieds nus et cheveux libres, elle parle d’une voix douce et posée. Et les fameuses postures ? « Elles s’inspirent de la nature, d’ailleurs elles portent des noms d’arbres ou d’animaux. Elles nous aident à trouver notre équilibre »  reprend Audrey. Dans le cours adulte, chacun se déchausse et s’installe discrètement sur son tapis. Monique est venue après une opération de la hanche, « j’ai récupéré plus de souplesse très rapidement, mais je viens aussi pour me recentrer et relâcher la pression ». « Le yoga nous apporte une certaine sérénité, complète Lise, à être gentil avec notre corps, à nous trouver nous-même, on est dans la paix ». « On se sent bien, en forme, plus détendu, voire boosté selon les thématiques abordées à chaque séance » expliquent Marion et Caroline. Pas de prérequis donc, chacun puise selon ses envies et ses besoins dans le yoga : souplesse, souffle, détente, sérénité… Et tous revendiquent ce mélange de pratique physique et de spiritualité.

-Yoga School Bretagne / Audrey Fiorini / cours sur Ploemeur et Lorient / yogaschool.fr
-Yoga Satyananda / cours sur Lorient (CEP) et Hennebont / www.ecoledeyogasatyananda.net
-PLLorient / cours au Ter / www.pllorient.com
-Yoga l’Orient / cours sur Quéven, Kerpape et Quimperlé / www.yogalorient.fr
-YAPP / cours sur le Pays de Plouay /
-Foyer Laïque de Lanester / www.foyerlaiquelanester.fr/yoga
-Yoga du Scorff / cours sur Lanester /
-Laïta Yoga / cours sur Guidel…

Deux nouvelles galeries à Keroman

L’une est située au 9, avenue de la Perrière, c’est la Galerie Keroman, petite galerie de 30m² ouverte en novembre dernier par un couple d’amoureux de l’art, Joël Ragueneau et son épouse Bong-A Kim. Leur galerie a déjà accueilli les tableaux champêtres de Muriel Louette et les peintures ocre de Jacqueline Jouanneau, à suivre Fabrice Thomas et ses toiles pop et colorées.

L’autre est située au 20 de la rue du Bout du Monde : le Périscope, c’est son nom, est une galerie vitrine pour les 16 artistes des ateliers du Bout du Monde. Ils y présentent leurs œuvres mais aussi celles d’artistes invités : peintures, gravures, sculptures, costumes, installations changent chaque mois…

–          Galerie Keroman / 9 av. de la Perrière à Lorient / https://www.facebook.com/pages/Galerie-Keroman

–          Le Périscope / 20 rue du Bout du Monde à Lorient / http://galerieleperiscope.tumblr.com