La Semaine du Golfe

C’est une nouvelle semaine foisonnante de belles voiles et d’animations qui s’annonce dans le Golfe du Morbihan pour cette 8ème édition de la Semaine du Golfe. 17 communes et autant de ports participent à cet événement, accueillant plus de 1 000 bateaux chaque jour. Yoles, avirons, dériveurs légers, nouveaux yachts et anciens Muscadets, sinagots et autres forbans vont se croiser au gré du vent, des marées et du programme, avec le regroupement final lors de la grande parade du samedi. Cette année, la Croatie est à l’honneur : avec ses 6000 km de côtes et ses 700 îles, elle présente 14 voiliers emblématiques mais aussi un village où découvrir ses traditions, son histoire et sa gouteuse gastronomie. De nombreuses animations sont programmées : des concerts et un concours de chants de marins, un bel anniversaire pour les 40 ans du Romané, voilier en aluminium dessiné par Philipe Harlé, les grands voiliers du patrimoine européen, des expositions de photo et de peintures, avec la présence de Gildas Flahaut à Arradon, une course à la godille entre Larmor-Baden et Vannes, un espace enfants avec les Petits Débrouillards, et toujours l’espace « je construis mon bateau » à Vannes.

Programme complet sur www.semainedugolfe.com

DU 11. AU 17. MAI

ARRADON, ARZON, AURAY, BADEN, CRAC’H , ILE AUX MOINES, ARZ, LARMOR-BADEN, LE BONO, LE HÉZO, LOCMARIAQUER, PLOUGOUMELEN, SARZEAU, SÉNÉ, SAINT ARMEL, SAINT-GILDAS DE RHUYS, VANNES

Algues au rythme

C’est le festival musical et écolo qui fait rimer moules-frites et circuits courts, découvertes musicales et lampes solaires, bons sons et bonnes idées. Une programmation généreuse avec des concerts gratuits, une vraie réflexion pour limiter l’empreinte écologique du festival, un travail collaboratif sur tout le territoire : le festival Algues au Rythme tisse depuis 12 ans un événement populaire et citoyen autour de la musique. Car c’est avant tout le rendez-vous des amateurs de musiques actuelles à l’affût. Les Ogres de Barback, Brigitte ou Yann Tiersen ont déjà foulé la scène d’Algues au Rythme. Et si l’on attend près de 3000 festivaliers sur ces trois jours, c’est que tout est mis en œuvre pour offrir un accueil de qualité : camping gratuit à proximité, accessibilité, covoiturage, garage à vélo, jeux en bois pour toute la famille, produits bio et locaux dans les buvettes, musique et spectacles sous les pommiers et sous chapiteau.

 

Programmation :

Jeudi 14 mai dès 18h30, Cidrerie du Golfe

Byron : hip-hop cinématographique

La Canaille : rap sur fond de rock et d’électro

 

Vendredi 15 mai dès 18h, site de Balvras :

Scopitones & Compagnie : impertinences télévisuelles et bal déjanté

Bonobo Twist : musique et théâtre

La fanfare du Bono

Samedi 16 mai dès 18h30, site de Balvras :

Sunvizors : reggae

Karimouche : chansons françaises

Mbongwana Star : rumba, reggae, funk et soul en direct de Kinshasa

Collectif 13 : rock, reggae, chanson française

Smokey Joe & The Kid : remixes hip-hop et électro sur les images du VJ Miss Chemar.

 

Festival Algues au Rythme

DU 14. AU 16. MAI

De 8 à 20 €

www.alguesaurythme.com ARRADON

360 de Vannes agglo

Vannes agglo a lancé en 2012 un magazine d’information communautaire intitulé 360 et tiré à 70 000 exemplaires. Ce magazine trimestriel traite des compétences et des actions de Vannes agglo à travers diverses rubriques et des interviews, tissant des liens entre les 24 communes de l’agglomération et leurs habitants. A la fin, un cahier « en scène, en selle » propose une sélection de l’actualité culturelle et sportive.

Vannes agglo travaille avec Mots et Merveilles pour la rédaction de certains articles dans son magazine et pour la réalisation complète du cahier en scène. Les informations culturelles sont par ailleurs reprises sur le site enscène développé par Vannes agglo.

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Retrouver les articles publiés dans 360.

Trédion, un écrin de verdure chargé d’histoire

Un gracieux château, des dizaines d’étranges mégalithes, des forêts et des landes : le territoire de Trédion ressemble au royaume magique d’un conte de Grimm dans lequel s’insèrent les grands noms de l’histoire de France, des Ducs de Bretagne à Catherine de Médicis…

Tredion le Chateau (7) C’est une petite commune de moins de 1000 habitant, nichée au cœur des Landes de Lanvaux, bordée par la rivière d’Arz et la Claie. Trédion ne croise pas la voie express, mais son écrin de forêts et de landes abrite bien des vestiges d’un passé riche et mouvementé. Le joyau le plus visible est, sans conteste, le château de Trédion, magnifique manoir du 14è siècle alors propriété des Ducs de Bretagne. Entouré de vastes forêts, il s’impose comme rendez-vous de chasse privilégié. De prestigieux propriétaires se succèdent sur ces terres,  comme les Malestroit, Jean IV de Rieux ou encore Charles Fouquet, parent du surintendant des finances du Roi Louis XIV, et qui serait à l’origine de la légende du Trésor de Trédion enfoui au pied d’un chêne du parc. Le château reçoit la visite d’illustres visiteurs : le Roi François 1er pour une nuit de 1518, avant de rejoindre Vannes ; la Reine Mère Catherine de Médicis, régente du Royaume de France et hôtesse des Coligny alors propriétaires, qui résidera deux semaines au printemps 1570. C’est au cours du 19è siècle que le château subit le plus de transformations par la volonté de son nouveau propriétaire, l’industriel Hippolyte du Fresne de Virel qui offre au bâtiment une nouvelle silhouette néogothique proche des châteaux du bord de Loire. Le parc, dessiné vers 1820, se déploie au gré d’une allée irrégulière et d’une rivière artificielle, on y trouve une cascade, un bassin et un étang, mais aussi un jardin potager et un verger qui l’ont fait inscrire au pré-inventaire des jardins remarquables.

 

De mystérieuses pierres levées

Dans lesbabouin tredion forêts de Trédion, les nombreux mégalithes attestent d’une présence humaine datant du néolithique. Parmi ces étranges pierres taillées et érigées, un curieux couple de menhirs se dresse au creux du bois de Lanvaux. Distants d’une vingtaine de mètres, ces deux pierres taillées ont été nommées « babouin » (pour le plus petit, d’1 mètre 45 de hauteur), et « babouine » (de 3 mètres 25). Le plus petit est même sculpté d’un visage humain. Ces deux sculptures pourraient dater de l’âge de fer et s’interprètent comme la représentation des principes féminins et masculins. Le Dolmen de la Loge aux Loups, les allées couvertes et les Menhirs disséminés dans les bois sont autant d’héritages des populations préhistoriques, complétés par des vestiges romains comme la voie venant de Vannes  et celle issue de Castennec. Chaque occupant y a laissé sa marque, et celle des Bretons s’inscrit dans les noms mêmes de la majorité des 62 lieux-dits de la commune et dans la langue, toujours vivante et parlée par les plus anciens. La religion accompagne aussi l’histoire de Trédion, ancienne frairie de la paroisse d’Elven, et détachée en 1136 après la création d’un prieuré par les seigneurs de Largoët. Elle sera ensuite associée à la frairie d’Aguénéac pour former une nouvelle paroisse en 1820 puis une commune dès 1836. La chapelle Saint-Nicolas d’Aguénéac, datant du 17ème siècle, marque également la mémoire collective de la commune : le 23 octobre 1795, Pierre Coedelo y fut égorgé par les Bleus révolutionnaires à l’issue de la messe, « en essayant de soustraire les saintes hosties à la profanation » selon l’inscription lisible sur sa tombe.

A faire :

Dans le cadre des Rendez-vous artistiques et culturels du patrimoine, suivez la balade contée et commentée « Trédion ou la vie de château, balade sonore et participative » le dimanche 22 février à 14h30. La balade autour du château de Trédion est animée par la compagnie Magic Meeting qui compose une visite décalée : une histoire loufoque concoctée par les comédiens et déversée dans vos oreilles grâce à des casques, ponctuée de chants et de danses. Pour la partie historique, c’est le guide-conférencier Jean-Michel Bonvalet qui révèlera les petites et grandes histoires du château et du bourg.
Balade gratuite sur réservation  auprès de l’office de Tourisme de Vannes Golfe du Morbihan au 02 97 47 24 34 .
Durée 1h30 environ

Armen Instrument, leader de l’extraction-purification

Armen Instrument conçoit et fabrique des instruments pour l’extraction et la purification de principes actifs. En 20 ans d’exercice, l’entreprise est devenue le partenaire de pointe de sociétés pharmaceutiques et cosmétiques internationales. Rencontre avec Grégoire Audo, son directeur.

 

Qu’est-ce que l’extraction-purification ?

Grégoire Audo, Armen Instrument photo Le Télégramme

Nous concevons des machines de chromatographie comparative qui permettent d’analyser un mélange et d’en identifier les divers composants, puis de les isoler. Ces technologies sont très utiles en milieu pharmaceutique et universitaire pour extraire une molécule et obtenir un produit pur. Par exemple un principe actif en pharmacie, un extrait de plante en cosmétique, vérifier la traçabilité d’un ingrédient en agroalimentaire… Actuellement, on est en cours d’industrialisation d’un procédé de purification pour une société pharmaceutique.

 

Quelle est votre spécificité dans ce domaine ?

Nous développons une technologie particulière et innovante, la chromatographie de partage centrifuge (CPC). Ce procédé permet des économies de solvants et une meilleure productivité. Nous y associons depuis deux ans une offre de prestation de service en extraction-purification : nous mettons notre labo, nos machines et nos chimistes à disposition d’entreprises clientes qui n’ont ni les moyens ni les compétences pour acquérir le matériel. Nous formons également nos clients. Notre objectif est aussi d’industrialiser le CPC d’ici 3 ans.

 

Vous êtes implanté à Saint-Avé, engagez-vous des collaborations locales ?

Notre ancrage est fort ici. Alors que nous réalisons 60% de notre CA à l’étranger, nous recrutons en Bretagne, nos prestataires et fournisseurs sont aussi dans le grand ouest. Nous collaborons par exemple depuis de nombreuses années avec l’UBS* et son laboratoire LBCM**. En ce moment, nous participons à un projet de thèse sur l’extraction et la purification de molécules à partir d’algues locales. L’idée est d’identifier une molécule qui pourrait remplacer les protecteurs solaires dans les crèmes cosmétiques. C’est important pour nous de participer à la recherche, on ne vend pas qu’un instrument, on travaille en synergie avec l’université pour progresser plus vite, ensemble.

 

* UBS : Université de Bretagne-Sud

** LBCM : Laboratoire de Biologie et Chimie Marines

 

Infos clés :

Création en 1994 à Vannes

Intégration au groupe américain Gilson en 2013

11 salariés dont 4 ingénieurs et 2 chimistes

50 à 100 machines produites par an

60 % du chiffre d’affaires réalisé en Europe et en Asie

L’UBS, une université ouverte sur l’entreprise

Depuis plus de 20 ans, l’université de Bretagne-Sud tisse des liens durables avec son environnement économique et professionnel. Une multitude de contacts et de projets qui trouvent une nouvelle structure d’accompagnement depuis cette année : le Service Relations Entreprises de l’UBS.

 

Loin des clichés d’une université refermée en temple du savoir, l’UBS s’attache depuis sa création à favoriser et entretenir les liens avec les entreprises. Stages d’étudiants, recrutements, partenariats, formation professionnelle, collaborations de recherche, prestations de services, chaire d’entreprise : les occasions de contacts sont plurielles et confirment l’UBS comme acteur économique de premier plan. C’est pour mieux orienter les différentes demandes et structurer son offre de services que l’université s’est dotée d’un Service des Relations Entreprises (SRE). 6 personnes y jouent le rôle d’interface entre l’UBS et les entreprises. Car l’enjeu de ces relations est multiple : « il s’agit bien-sûr en priorité d’offrir des débouchés à nos étudiants, explique Hervé Majastre, directeur du SRE, cela passe aussi par une connaissance fine des activités et des besoins des entreprises, pour proposer des formations adaptées ». L’UBS accompagne également ses étudiants sur la voie de l’entrepreneuriat : junior entreprises, associations étudiantes, entrepreneuriales avec l’UDEM, projet Start’UBS, stages…  « Les étudiants sont les futurs patrons, il y a une culture d’entreprise à développer, même chez les doctorants, car 80% d’entre eux ne seront pas fonctionnaires ! » reprend Hervé Majastre.

L’UBS comme acteur économique du territoire

Véritable partenaire, l’UBS intervient dans le développement économique du territoire : « avec nos 13 laboratoires, nos 3 plateaux techniques, on accompagne la compétitivité et l’innovation. Nous mettons à disposition nos équipements et nos compétences. Nous participons aux Clusters Nautisme, Tic et agroalimentaire… Récemment, un de nos laboratoires testé la résistance des mâts en carbone du bateau de Franck Cammas… ». L’université ouvre donc largement les portes de ses salles de cours et de ses laboratoires, avec l’idée d’une émulation et d’une synergie positives pour tout le monde. Sur le plan de l’accompagnement, le service de formation continue propose des formations professionnelles qualifiantes et diplômantes. Enfin, la fondation universitaire propose déjà une chaire d’entreprise autour de la connaissance du territoire, et travaille à une nouvelle chaire décisionnelle.

 

Infos clés :

9000 étudiants

450 enseignants et enseignants-chercheurs

13 laboratoires, 3 plateaux techniques mutualisés

100 formations dont 20 en alternance et contrats pro

2500 stages étudiants

60 thèses par an

41 contrats avec les entreprises, dont 15 CIFRE (Conventions Industrielles de Formation par la Recherche)

www.univ-ubs.fr

Anaïs s’en va-t-en guerre

En novembre, une pluie de films documentaires s’abat sur l’agglomération pour vous faire voyager sans bouger de votre siège. Sur les pas des anciens appelés d’Algérie, chez des syndicalistes jardiniers belges, dans l’apprentissage du métier de chef d’orchestre… Au total, plus de 20 films sont présentés dans 14 communes de l’agglomération de Vannes. Parmi la sélection, le film de Marion Gervais « Anais s’en va-t-en guerre » est le phénomène du moment : diffusé en avril sur TV Rennes, ce beau documentaire de 46 minutes rencontre un succès inattendu, avec plus de 500 000 vues en replay… Suivant le combat d’une jeune femme de 24 ans décidée à cultiver ses fleurs et plantes à infusions en Bretagne, le film a emporté les spectateurs dans le sillage de son impétueux sujet. Têtue, obstinée, battante et volontaire, Anaïs ne se laisse pas marcher sur les pieds : accroupie dans son champ, les mains dans la terre, occupée à monter sa serre, transformant sa caravane en séchoir, rien ne l’arrête. Et rien n’arrête le succès de ce film déjà racheté par France 4 et en partance pour les festivals européens. Car le documentaire peut aussi séduire et mobiliser s’il est sincère. C’est en tout cas ce que défend Marion Gervais, la réalisatrice.

 

Comment est né ce film ?

De ma rencontre avec Anaïs : quand je l’ai vue dans un champ, elle m’a parue sublime, il émanait d’elle une telle puissance et une liberté… Et puis on a discuté, elle m’a parlé de son projet. Elle a la force de tout faire pour réaliser ses rêves, de ne pas subir sa vie. Les choses se sont imposées, c’était instinctif : je l’ai filmée pendant 2 ans !

 

Comment expliquez-vous ce succès ?

Le film et le combat d’Anaïs ont touché quelque chose d’humain chez le public. Il n’y a pas de commentaires, ce qui fait que le spectateur se sent au contact d’Anaïs. Et finalement, ce qui m’a émue chez cette jeune femme finit par rejaillir du film. Cette gamine qui arrive à ce qu’elle veut sans se soumettre ni renoncer : on se projette dans ce modèle, ça nous redonne de l’espoir.

 

Expliquer, interpeler, bouleverser, c’est le rôle du documentaire ?

Il n’y a que le réel et la quête de vérité qui ont du sens pour moi. Le documentaire doit transmettre le réel selon le regard du réalisateur, comme un témoignage. C’est un éclairage, humain dans le cas de mon film, qui nous engage à mettre nos peurs de côté et à vivre sans passer à côté de nous-même. J’aimerais que mon film aille dans les lycées auprès des jeunes qui sont souvent déjà conditionnés par leurs peurs.

 

Quelles retombées de cette réussite ?

Pour Anaïs, humainement, ça lui donne plus de confiance en elle. Et puis elle reçoit beaucoup de soutien : 300 mails par jour, la production de Quark qui lui a créé une campagne de financement pour acheter sa terre, Rollinger qui vend ses tisanes à Paris… Mais elle continue à travailler 15 heures par jour ! Enfin, alors que le film avait été refusé par les chaînes de télévision, un tel succès montre que le public attend aussi autre chose, pas seulement du formaté. Ce film va droit au cœur.

 

Marion Gervais sera présente lors des projections de son film à l’occasion du Mois du Film documentaire.

Programme complet sur www.cinecran.org

Vannes, terre de Jazz

Vincent Mahey 2Musicien, ingénieur du son, producteur et directeur technique du festival depuis 25 ans, Vincent Mahey n’est pas un débutant. Et c’est lui qui signe la programmation de cette 35è édition de Jazz à Vannes installée dans les jardins de Limur du lundi 28 juillet au samedi 2 août. Avec la volonté de séduire un large public, Vincent Mahey a composé des plateaux éclectiques et de qualité, sans être élitistes. Des grands noms du jazz s’égrènent au fil de la semaine, mais aussi la jeune génération et de joyeux métissages. Parmi les légendes, Archie Shepp, invité de Joachim Kühn (mardi 29 juillet), Gregory Porter et John Scofield (mercredi 30), René Urtreger en Trio puis Chick Corea et Stanley Clarke (jeudi 31), ou encore Ahmad Jamal en quartet (vendredi 1er août). En ouverture, le Bal de l’Afrique enchantée mettra des couleurs sur le port de Vannes lors d’une soirée gratuite. Sandra N’Kaké (mardi 29), Théo Ceccaldi trio (mercredi 30) et Magic Malik (vendredi 1er) sont les artistes à suivre de cette édition… Et pour vivre un été tout en bleu, poursuivez avec Jazz in Plescop (le 29 août) et le Jazz à Mongolérian (les 6 et 7 septembre) à Monterblanc.

 

Trois questions à Vincent Mahey, programmateur de Jazz à Vannes

Vous connaissez bien Jazz à Vannes, comment le définir ?

C’est un grand et vieux festival, il a 35 ans et des traits de caractère forts : un festival populaire, avec une musique qui n’est pas vue comme telle, et qui défend une excellence artistique. On y voit les plus grands et on y fait aussi des découvertes, le jazz français y est bien exposé. C’est aussi un festival qui jouit d’un site magnifique, le jardin de Limur, dans une région remarquable, le Morbihan. Limur offre des conditions d’écoute exceptionnelles, une acoustique dont les musiciens se souviennent longtemps, une dispersion du son porté naturellement, sans doute grâce aux pierres, au tilleul… Enfin, Jazz à Vannes reste fidèle à ses fondamentaux : être concentré sur une musique authentique, dans ses différentes esthétiques et ses multiples formes, et ne pas succomber aux sirènes de la facilité. Une exigence qui permet d’affirmer une identité : on vient à Vannes pour écouter le meilleur du jazz.

La programmation est effectivement riche et éclectique, comment créer cette alchimie ?

Il y a à Vannes un vrai potentiel de gens qui aiment cette musique. C’est une grande chance pour un programmateur de sentir un public curieux, aventureux et cela permet de proposer des artistes hors normes, des projets innovants. Vannes a toujours su attirer les légendes du jazz, cela doit rester une part de sa vocation. Je suis sensible à toutes les esthétiques du jazz : Swing, Hard Bop, musiques improvisées, électro, ambiant, …il me semble que le plus important, la valeur fondamentale de toute cette « histoire » c’est l’ouverture. Shepp est une prestigieuse illustration de mon sentiment : c’est un des pionniers du mouvement free jazz mais c’est aussi et d’abord fondamentalement un bluesman. Magic Malik pratique un art extrêmement savant mais la forme qu’il lui donne est jubilatoire. Gregory Porter a l’étoffe des géants, il ajoutera sa voix unique à la liste déjà longue des artistes programmés à Vannes avant d’être sur médiatisés. Théo Ceccaldi sera une vraie découverte, René Urtreger un invité d’honneur qui a lui seul pourrait nous raconter 50 ans d’une musique toujours en mouvement … en fait, je dirais que cette édition ne propose que des grands artistes, choisis parce qu’ils sont au sommet de leur art, et que leur art est clair et accessible .

Vous endossez pour la première fois le rôle de programmateur après 25 ans à la direction technique du festival, comment envisagez-vous votre mission ?

Voici la vision que j’en ai : amener le public à la confiance en lui faisant entendre des artistes incroyables qui font bouger et vibrer. Qu’il puisse, à terme, venir à jazz à vannes les yeux fermés. Cette semaine doit d’abord être festive et elle le sera ! Cette mission est aussi un défi : celui d’apporter une nouvelle fois la démonstration que le jazzpeut être populaire et procurer des sensations inouïes au plus grand nombre. Le jazz souffre d’un défaut d’intérêt de la part des médias les plus prescripteurs. Son public doit être élargi. Paradoxalement la création n’a peut-être jamais été aussi riche qu’aujourd’hui. Il faut casser cette image d’un jazz élitiste ou intellectuel. Le jazz est la source vivante et authentique de toutes les musiques actuelles.

 

Programmation

LUN 28.

21 H : Soirée d’ouverture avec le Bal de l’Afrique enchantée (Esplanade du port – Gratuit)

MAR 29.

17 H 30 : Sandra N’Kaké (Auditorium des Carmes)

20 H 30 : Joachim Kühn avec Majid Bekkas et Ramon Lopez, invité spécial Archie Shepp (Jardin de Limur)

22 H 15 : Joshua Redman Quartet avec Aaron Goldberg, Reuben Rogers et Gregory Hutchinson (Jardin de Limur)

MER 30.

12 H : Autour de René Urtreger (Auditorium des Carmes)

17 H 30 : Théo Ceccaldi Trio (Auditorium des Carmes)

20 H 30 : John Scofield – « überjam » (Jardin de Limur)

22 H 15 : Grégory Porter (Jardin de Limur)

JEU 31.

17 H 30 : Duo Mosalini Sens (Auditorium des Carmes)

20 H 30 : Trio René Urtreger (Jardin de Limur)

22 H 15 : Chick Corea & Stanley Clarke Duet (Jardin de Limur)

VEN 1er.

17 H 30 : Magic Malik (Auditorium des Carmes)

20 H 30 : Céline Bonacina trio (Jardin de Limur)

22 H 15 : Ahmad Jamal (Jardin de Limur)

SAM 2.

17 H 30 : Good time jazz (Auditorium des Carmes)

Andy Emler histoires d’orgues invite Laurent Dehors et André Le Meut

Lieu et heure à définir

 

www.jazzavannes.fr / tarifs : 10 € à 35 € par soirée / Pass 4 jours de 100 € à 120 €

Jazz à Vannes

Du 28 juillet au 2 août

VANNES