Pêche en eaux vives

A la mouche ou au coup, en solitaire ou entre amis, ils sont plus de 1 000 pêcheurs à tendre leurs lignes dans les eaux douces du Pays de Lorient. Une activité qui se renouvelle, combinant sport, détente et nature pour toute la famille.

Le long du Blavet, sur les rives des étangs, de Guidel à la Ria d’Etel, de Quistinic à Ploemeur, la saison de la pêche en eau douce bat son plein dès le printemps avec l’ouverture de la pêche au saumon et à la truite. Un sport, très technique, avec des compétitions et des concours, autant qu’un loisir de pleine nature : la pêche séduit toutes les générations et suit les évolutions de la société. « Le profil du pêcheur a changé : il y a un nouvel état d’esprit, on n’essaie pas de faire un maximum de prises, on remet le poisson à l’eau après avoir immortalisé la prise avec son smartphone, on partage ses photos avec les copains, s’amuse Xavier Joubert, président de l’AAPPMA Lorient*, on pêche même en ville ! Le street fishing se développe à Pontivy ». Pêche à la mouche, pêche au coup ou au lancer, il existe autant de techniques que de poissons à pêcher : saumon, brochet, alose, sandre, perche, gardon « et un super parcours à truites avec un grand réseau de cours d’eau de première catégorie ». Pour la journée ou pour une heure, se retrouver au cœur de la nature, observer le ballet des insectes et des oiseaux pour mieux repérer les poissons, c’est l’expérience antistress par excellence. « Parfois on voit un martin pêcheur, des traces de loutres, un chevreuil qui vient boire…  On en oublie même de pêcher ! » avoue Xavier Joubert. Solène Le Bourhis-Beyer s’est installée sur les bords du Blavet à Languidic, dans la maison éclusière de Quelennec. Seulement 22 ans et déjà vice-championne de France de montage de mouche, passionnée et communicative, elle a pêché la première fois à 6 ans (une tortue !) et, mordue, a décidé d’en faire son métier. Solène propose des « guidages pêche », des initiations de pêche à la mouche. « Il s’agit de créer un leurre, avec des poils, des plumes, pour  imiter au mieux les insectes du bord de l’eau : moustiques, éphémères, fourmis ailées… » explique la jeune femme blonde. Des créations délicates qui créent l’illusion du vivant, avec des techniques de lancers bien particulières. « On peut prendre le coup très rapidement, et pêcher tout de suite ses premiers poissons ». Plébiscitée par les enfants, peu à peu investie par les femmes, la pêche nécessite un matériel de base pour un budget d’environ 150 €, l’achat d’une carte de pêche (30 à 95 €) et un goût prononcé pour le plein air. « Il faut de la patience, mais la pêche canalise les énergies. Chacun y trouve ce qu’il veut : quiétude ou performance…».

*AAPPMA : Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique

Pour se lancer :
–    Les stages Pêche et Nature de Solène Le Bourhis-Beyer
–    Les sorties pêche sur le Scorff avec l’Odyssaum
–    1er juin : Fête de la pêche
–    28 juin : Relais pêche, une journée de pêche en famille sur les bords du Blavet
–    Le 11 juillet : pendant le festival Saumon
–    26 juillet : concours de pêche au coup
+ d’infos : www.aappmalorientweb.wix.com
www.eclusedequelennec.com  et www.odyssaum.fr