1964 – 2014 : les cinquante ans de la première victoire d’Éric Tabarly

Il y a 50 ans, Éric Tabarly remportait sa première victoire dans la transatlantique anglaise. Seul aux commandes d’un bateau innovant, il marqua l’histoire de la course au large et ouvrit la porte à plusieurs générations de marins français. Sa victoire déclencha aussi l’engouement de la France pour la voile et particulièrement la course en solitaire, et influença même le développement de la plaisance.

 

La naissance d’une légende

 

Eric Tabarly

Le 18 juin 1964, c’est un jeune officier de marine français inconnu qui surprend l’assistance réunie à Newport, Rhode Island, aux Etats-Unis. Éric Tabarly vient de remporter la deuxième édition de la transat anglaise en 27 jours, 3 heures et 56 minutes. Seul français engagé, il imprime son visage et son style dans le monde de la course à la voile. Une victoire fracassante qui lancera la légende Éric Tabarly et donnera le goût de la course au large aux français.

L’Ostar, pour Observer Singlehanded Tansatlantic Race. Une course naissante, une transatlantique en solitaire, organisée par et pour les anglais, seigneurs de la mer, et peu suivie en France. Pourtant, quand Éric Tabarly, navigateur breton brillant et jeune officier de Marine, voit passer l’avis de course, la décision est prise rapidement : il faut participer et gagner. Éric veut inventer le bateau qui lui donnera la victoire. Le chantier débute en janvier 1964 à la Trinité sur Mer pour une course programmée en mai au départ de Plymouth, en Angleterre. Malgré la précipitation, Éric Tabarly sait ce qu’il veut : avec l’architecte Gilles Costantini, il dessine et conçoit un bateau spécifiquement adapté à une transatlantique en solitaire. « On ne se connaissait pas, mais il est venu me demander de construire son gréement et ses voiles pour préparer la transat » se souvient Victor Tonnerre, alors jeune maitre voilier de 25 ans employé à la voilerie lorientaise familiale. « Il voulait un grand bateau de 43 pieds, entièrement en contreplaqué et à déplacement léger, ce qui était une révolution. Car à cette époque, les bateaux étaient en bois ou en métal et très lourds.» C’est en étudiant le parcours et les concurrents de la précédente édition (1960) qu’Éric Tabarly comprend comment construire un bateau plus rapide et adapté à la course. Il bouleverse l’architecture navale de l’époque avec un ketch à la coque longue et légère de 13,60 mètres et 6,5 tonnes. Avec Victor Tonnerre, il imagine une voilure réduite, maniable et étalée sur la longueur pour être manœuvrée en solitaire et assurer la stabilité. Pen Duick II, reconnaissable à sa grande coque noire, naît sur le chantier de la Trinité. Mais c’est à Lorient qu’il reçoit sa quille et qu’il sera mis à l’eau. Entre autres innovations, Éric fait installer dans la cabine une selle de Harley-Davidson devant la table à cartes, et une bulle de verre sur le roof pour barrer par tous les temps : un astrodôme de bombardier hérité de ses années d’aéronavale. C’est aussi le premier à s’équiper d’un pilote automatique, il emporte également son réveille-matin, mais tous deux le lâcheront au bout de huit jours de course… « Plymouth, 23 mai, 9 heures, l’Ostar est au rendez-vous.(…) Éric est paré pour un aller simple. Le retour, on n’y est pas. Il n’a pas un sou en poche, aucun billet de retour, et si peu d’habits civils ! » écrit l’ami et admirateur Yann Quéffelec dans son livre Tabarly. Frappé du n°14, Pen Duick II se démarque dès le départ quand Éric lance son spi rouge, remontant d’une accélération surprenante tous ses concurrents. « C’est le premier à oser envoyer un spi tout seul… reprend Victor Tonnerre. On lui en avait fabriqué trois : léger, moyen et lourd. Et il n’avait pas peur ! ». De fait, moins de vingt-huit jours plus tard, le n°14, chiffres blanc sur fond noir, est le premier à émerger du brouillard – et du silence radio que s’imposait son capitaine- à Newport, USA. Il a trois jours d’avance sur Chichester, lui-même vainqueur de la précédente édition en quarante jours. Ce 18 juin 1964, la France et les anglais découvrent Pen Duick II et Éric Tabarly. Jamais un bateau aussi grand n’avait été mené en course par un seul homme. Jamais un français n’avait ainsi battu les britanniques sur leur terrain. « Tabarly fait découvrir à la France qu’on est bon en mer et que les marins français peuvent tenir la dragée haute aux anglais » se souvient Patrick Chapuis alors jeune journaliste à l’Equipe. « Et il a le physique de l’emploi : celui d’un granit breton, un bout de barbe émergeant d’un vieux ciré… toutes les photos de lui sont géniales, il incarne la figure idéale du marin ». François Ponchelet, journaliste d’Europe n°1, confirme : « c’est Éric qui a lancé l’engouement médiatique pour la voile, il n’y avait pas de précédent avant 1964. En battant les anglais, il devient une légende et le retentissement dans la presse française et anglaise est énorme ». Un officier de la Marine, un marin breton atypique, avec le goût de l’aventure et de l’audace : le visage du nouveau héros fait la une de France Soir dès le lendemain de sa victoire. Il part dans la foulée à Washington recevoir la croix de Chevalier de la légion d’honneur des mains de l’ambassadeur. « Tabarly gagne la transat et tous les petits français deviennent des Tabarly » s’amuse Gérard Petipas, coéquipier et ami de toujours, « il se projette sur la scène nationale et internationale et rend accessible la voile ». « Cette victoire ouvre les esprits, et le contreplaqué séduira les classes moyennes qui pourront s’offrir des bateaux moins chers » reconnait Victor Tonnerre. Ainsi, par ses innovations, le navigateur aidera même au développement de la plaisance. Et cinquante ans après sa victoire historique, Éric Tabarly reste une référence pour tous les marins français : dans sa façon de naviguer- il formera les plus grands noms de la voile – et dans ses nombreuses innovations qui marqueront l’évolution des bateaux et même des courses.

 

 

L’association Éric Tabarly

13 juin 1998, Éric Tabarly disparaît en mer d’Irlande. De cette perte tragique nait l’association Éric Tabarly, par la volonté de son épouse Jacqueline, de ses nombreux amis et de tous les témoignages de sympathie venus de France et d’étranger. « On voulait faire vivre ses idées et permettre aux Pen Duick de naviguer » explique Gérard Petipas, navigateur, ami fidèle et vice-président de l’association qui rassemble aujourd’hui 800 adhérents. L’association est installée à Lorient, dans les locaux de la Cité de la Voile Éric Tabarly : « un choix légitime, puisque trois Pen Duick ont été construits aux chantiers de la Perrière, Éric était aussi officier de Marine à Lorient et c’est la ville qui a lancé la première transat française, la transat en double Lorient – Les Bermudes – Lorient en 1979 avec Éric Tabarly ». Elle assure donc l’entretien des cinq Pen Duick d’Éric Tabarly et les fait naviguer. Et si Lorient est le port d’attache des Pen Duick, ils prennent le large chaque été pour aller à la rencontre d’un public toujours fasciné. « Plus de 15 ans après sa disparition, Éric Tabarly est toujours considéré comme le plus grand marin. Plus qu’un coureur, il était architecte naval, inventeur, et le formateur des 250 meilleurs marins français. Il reste une référence incontournable. Son héritage doit être préservé. »

www.asso-eric-tabarly.org

 

 

Une victoire qui change l’histoire

B. HeimermannBenoît Heimermann est journaliste à l’équipe. Il est aussi l’auteur d’une biographie d’Eric Tabarly, Tabarly, l’homme de granit.

Pourquoi la victoire d’Eric Tabalry a un tel retentissement en 1964 ?

Cette victoire du français qu’on n’attend pas, c’est celle du pionnier. France Soir s’empare de l’histoire. C’est le seul média français à couvrir l’arrivée de la course, et il s’agissait du plus grand quotidien français qui tirait à plus d’un million d’exemplaires. Et puis à cette époque, la France ne brillait pas dans les grands sports, elle n’avait pas de résultats. Alors, quand un héros national adoubé par la Marine bat les anglais qui dominaient la mer jusque-là, c’est un événement !

Il révolutionne beaucoup de choses dans la course à la voile ?

Pour commencer, l’engouement pour sa victoire et sa personne crée une émulation : on se passionne, on veut tenter la voile et les courses côtières démarrent dans la foulée.  Ensuite, techniquement, Eric propose beaucoup de nouveautés. Il essaie tout le temps d’améliorer son bateau et ses voiles, de gagner en vitesse tout en simplifiant la navigation. On lui doit par la suite les voiles lattées, les grands multicoques, l’hydroptère…

Quelles répercussions sur la plaisance ?

Deux ou trois ans après 1964, on va comprendre que le déplacement léger, c’est l’avenir : il est peu coûteux et peut se fabriquer en série. On comprend aussi qu’on peut naviguer seul : avec Tabarly, tout parait plus simple. Pourtant, naviguer en compétition à l’époque, c’était vraiment une épreuve physique. Il fallait essuyer les dépressions, Éric s’était d’ailleurs attaché à son mât pour ne pas passer par-dessus bord dans la transat de 1976…

 

 

Éric Tabarly en quelques dates

Naissance le 24 juillet 1931 à Nantes

1952 : entre dans la Marine Nationale

1964: vainqueur de l’Ostar, la transat anglaise sur Pend Duick II

1966 : construction de Pen Duick III, coque en aluminium

1968 : construction de Pen Duick IV, trimaran en aluminium

1969 : construction de Pen Duick V et victoire lors de la Transpacifique San Francisco-Tokyo, avec 11 jours d’avance sur le deuxième

1973 : construction de Pen Duick VI

1976 : deuxième victoire dans l’Ostar, sur Pen Duick VI

1979 : construction du trimaran Paul Ricard et deuxième de la Transat en double Lorient-les Bermudes-Lorient (avec Marc Pajot)

1980 : Record de la traversée de l’Atlantique Nord à la voile d’Ouest en Est (New York-Cap Lizard), en multicoque : 10 j. 5 h 14 min.

1987 : deuxième de la Transat en équipage Lorient-Saint-Pierre-et-Miquelon-Lorient

1997 : vainqueur de la Transat Jacques-Vabre  (avec Yves Parlier)

13 juin 1998 : disparition en mer

 

Bibliographie :

Tabarly, Yann Quéffelec, ed.Plon

Tabarly, l’homme de granit, Benoît Heimermann, ed. Grasset

à Eric, Jacqueline Tabarly et Daniel Gilles, ed. du Chêne

 

France Allemagne 82 : les souvenirs de Michel Hidalgo

Tragédie footballistique mais pas que…

Séville 82

Tout le monde se souvient de ce qu’il faisait le 8 juillet 1982. Une date historique dans l’histoire du football : la demi-finale tragique de la Coupe du Monde. Un France-RFA (République Fédérale d’Allemagne) au scénario surréaliste. Un calvaire d’angoisse et de suspense sur plus de deux heures. Un casting de rêve : Platini, Trésor, Bossis, Tiguana…Et la violence du choc non sanctionné entre le gardien allemand Harald Schumacher et Patrick Battiston, évacué inconscient du terrain. Rappel des faits : score à 1-1 à la fin du temps réglementaire. Grâce à l’action de Trésor puis de Giresse, la France mène 3-1 dans les prolongations et s’imagine déjà en finale. Mais l’Allemagne remonte au score, et pour la première fois de l’histoire de la Coupe du monde, un match va se jouer aux tirs au but. Incroyable retour de situation : les Bleus sont éliminés.

Séville 82, c’est le match immortel, la plus belle défaite de la France. Et c’est sur cette dramaturgie exaltante qu’un trio de musiciens construit un spectacle musical d’une rare intensité. Red, Tonio Marinescu, et  Philippe Texier installent une ambiance hypnotique, avec des improvisations de jazz, des reprises des titres de l’époque, et créent une bande-son originale plaquée sur les images sans commentaires du match qui a marqué toute une génération.

hidalgo-michel

Michel Hidalgo, sélectionneur de l’Equipe de France en 1982 sera présent à l’issue du spectacle pour « refaire le match ». Il revient sur « le match de sa vie ».

Quels souvenirs gardez-vous de cette coupe du monde 82 ?

Cette coupe du monde 82 était un grand espoir pour le football français. On avait une très belle équipe à voir jouer : Platini, Giresse, Trésor… Des grands noms ! En 82, la France n’avait jamais atteint ce niveau en Coupe du Monde, elle n’avait jamais eu de titre international. L’enjeu et l’espoir étaient énormes. Et chaque match de l’équipe de France a eu son histoire, comme lorsque l’Emir du Koweit est descendu sur le terrain… Une histoire d’hommes animés par un bel esprit de compétition. Et la demi-finale, ce match contre l’Allemagne, c’est à l’époque le plus grand moment de notre carrière !

Comment avez-vous vécu ce match ?

C’est l’un des jours le plus tristes et à la fois les plus beaux que j’ai vécus. Je revois ce ciel très noir sur Séville, la chaleur, l’orage qui guette. Le match a duré deux heures, nous sommes passés du Paradis à l’Enfer en quelques minutes. J’en ai encore des frissons. Il s’est tout passé dans ce match là : de la qualité dans les buts, des renversements de situation, l’explosion de joie du public au troisième but marqué par Giresse, l’agression non sanctionnée sur Battiston, … Tout ça on l’a vécu sur place, mais aussi pendant des années dans la tête. Ce match, je ne l’ai jamais revu, parce que je n’ai pas voulu le revoir. On avait mérité de gagner, de se qualifier pour la finale. Mais les Dieux, et surtout l’arbitre, n’étaient pas avec nous… Ce France-Allemagne c’est un cauchemar qui dure…

 

Et l’après-match, quelle ambiance ?

Après, c’est une soirée cauchemardesque pour toute l’équipe. Dans les vestiaires français, on se croirait à l’école maternelle : tout le monde est en pleurs, KO. On doit même passer deux joueurs tout habillés sous la douche avant de reprendre l’avion. Les joueurs, trop déçus, ne voulaient plus continuer. C’est pourtant la même équipe qui rapportera le premier titre de Champion à l’Euro 84 et celui de Champion Olympique aux USA un mois après.

Aujourd’hui, est-ce que le football peut encore faire vibrer comme en 82 ?

Aujourd’hui, la fraîcheur n’y est plus, il y a trop d’argent en jeu. Et puis, on ne voit plus tellement de matchs avec du spectacle. Même la finale des Bleus en 98 n’a pas marqué comme le match de 82. Les Bleus n’ont encaissé que deux buts dans la Coupe du Monde 98. C’est moins spectaculaire, ça joue trop sur la défense. Maintenant, je soutiens l’OM, mais j’aime bien aussi l’équipe de Lorient et la personnalité de Christian Gourcuff. C’est un homme assez discret, qui aime le beau football, le jeu intelligent. Et c’est une belle chose.

 

 

Séville 82

Télé-concert

Mardi 9 avril 2013 à 20h30

Estran, Guidel

Tarifs : de 9 à 14 €

S’installer au Pays de Lorient

Mutation professionnelle, rapprochement familial, retour au pays, retraite, études supérieures ou nouveau départ, chaque année ils sont plus d’un millier à s’installer sur l’agglomération de Lorient. Seul ou en famille, il n’est jamais facile de se reconstruire une vie dans une nouvelle ville. Tour d’horizon des dispositifs et des guides pour accueillir et orienter ces nouveaux arrivants.

 

L’accueil du nouvel habitant

Réunion d’information ou accompagnement sur l’année, toutes les questions des nouveaux habitants trouvent réponse auprès des mairies et des associations qui œuvrent pour leur intégration.

Arrivant dans une nouvelle ville, chaque habitant est confronté à de nombreuses problématiques : où et à quel prix se loger ? Quelles sont les écoles, les associations sportives ? Comment se déplacer ? Quelles démarches prévoir une fois sur place ? A Ploemeur, c’est l’association AVF (Accueil des Villes Françaises) qui propose d’accueillir et d’accompagner les néo-ploemeurois. Avec ses 948 adhérents et ses 116 bénévoles, l’AVF de Ploemeur est l’une des plus grosses associations du réseau national. Chaque année, Edith Jouan et Anne-Marie Dubois se mettent en quatre pour faciliter l’intégration des quelques 60 nouveaux : « on organise une réunion ou une sortie mensuelle pour découvrir le territoire et créer du lien entre eux : un tour en bateau dans la rade de Lorient, la visite de la BSM, des Kaolins ou de la Cité de la Voile, la découverte du Pôle course au large et du port de pêche…  Et puis on participe à la cérémonie annuelle d’accueil des nouveaux par la Mairie ». Car si toutes les communes ne disposent pas d’une AVF (seules Lorient et Ploemeur à ce jour), chaque mairie propose un accueil collectif autour de la rentrée. « Le plus difficile est de recenser les nouveaux arrivants, explique Claire Caminade de la mairie de Lanester, on recoupe les listes électorales, les fichiers de la poste et on communique beaucoup pour annoncer notre matinée d’accueil ». Ils sont plus de 500 à choisir Lanester chaque année, et la mairie leur propose un circuit découverte de leur nouvelle ville : une visite en bus de 2 heures au départ de l’Hôtel de Ville qui passe par les espaces culturels, le parc à bois, la base des Fusiliers marins, le cimetière de bateaux, la ferme de Saint Niau… « Ce sont les élus qui assurent la visite dans les bus, tout le monde se retrouve ensuite à la mairie avec le Bagad et le cercle de Lanester : des liens se nouent entre les nouveaux habitants, c’est très convivial, la parole est libre et certains s’inscrivent même dans les conseils de quartiers » reprend Claire Caminade. Souvent conquis, les nouveaux arrivants repartent avec leur sac remplis de documentation sur la ville et les associations et avec un lot de tickets pour des activités de loisirs et culturelles. Enfin, au fil de l’eau, les mairies et les AVF répondent toute l’année aux demandes de ceux qui s’installent ou qui préparent leur arrivée : plan de la ville, liste des associations sportives et culturelles, médecins, pharmaciens, écoles et collèges… « Souvent, les gens disent ne connaître que les magasins de bricolage ! raconte Edith Jouan d’AVF Ploemeur, et une fois leur installation terminée, ils cherchent à créer du lien et rencontrer du monde ». Comme Monique Le Strat qui s’est installée à Ploemeur pour suivre son mari jeune retraité, natif de la ville. « Nous avons fait toute notre carrière en région parisienne. C’est difficile de se reconstruire une vie quand on n’a plus les enfants et qu’on n’est plus actif. » Monique est passée entre les mains de l’AVF Ploemeur à son arrivée et elle s’est inscrite à des activités parmi la soixantaine proposées par l’association. « Je fais de l’anglais et de la pâtisserie, l’ambiance est vraiment sympathique. Trouver une activité c’est le bon réflexe pour faire des rencontres ».

 

Un guide pour s’installer

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Sorti au printemps, le dernier né des guides de la collection « s’installer à » édité par Héliopoles consacre 150 pages à Lorient et son agglomération. Un « anti-guide touristique » réalisé par le journaliste local Yann Lukas, une enquête pour décrypter les codes du territoire, tout savoir de la vie lorientaise pour ceux qui projettent de s’y installer. « Cette collection est faite pour aider les gens à mûrir leur projet d’installation et s’armer pour le réaliser une fois sur place » explique Zoé Leroy, éditrice. L’ambition est de combler le manque en matière d’informations pour tous les nouveaux arrivants : compiler des infos pratiques et des retours d’expérience sur la qualité de vie, l’immobilier, l’environnement, l’économie, les transports, l’enseignement, les loisirs, la culture… La collection assume aussi un certain parti-pris : « on montre les qualités mais aussi certains défauts du territoire, on garde un œil objectif. Par exemple, on ose parler du climat ! Et on répond à la question fait-il bon vivre à Lorient ?  ». Diffusé en France dans les librairies et sur Internet, le guide S’installer à Lorient – Bretagne Sud est le 15è titre de la collection et le deuxième en Bretagne après Quimper. Riche en informations, il intègre de nombreux témoignages et des bons plans qui peuvent intéresser autant les néo-lorientais que les habitants en quête d’un autre regard sur leur territoire.

S’installer à Lorient – Bretagne Sud, éd. Héliopoles, Yann Lukas, 156 pages couleurs  – 19,80 €

 

 

Les premiers contacts

Il n’est pas évident pour les villes de bien recenser tous les nouveaux habitants. Pensez à vous faire connaître et prenez contact avec votre mairie d’accueil pour participer à la cérémonie d’accueil souvent riche en informations pratiques et en rencontres.

Ploemeur

AVF Ploemeur : La Longère Place d’Argoat / 02 97 85 25 20 / avf.asso.fr/fr/ploemeur

17 septembre : inscription des nouveaux arrivants (inscriptions également possibles toute l’année)

13 novembre : journée d’accueil des nouveaux arrivants à la Mairie de Ploemeur www.ploemeur.com

 

Lanester

13 septembre : matinée d’accueil des nouveaux habitants avec visite en bus vers 9h et pot d’accueil à la mairie vers 11h

Infos sur www.lanester.com et au 02 97 76 81 81

 

Lorient

Journée d’accueil en mairie autour du 15 septembre : déjeuner avec les élus et visite de la ville en bus.

AVF Lorient : Maison des Associations – Porte E – 1er étage – 12 rue Colbert / 02 97 84 85 39 / avf.asso.fr/fr/lorient

 

 

 

La forme à la plage

Vacances, j’oublie tout ? Oui, mais surtout je me prends en main. Zumba, aquagym, char à voile, yoga et même hula hoop : cet été, à la plage, on abandonne farniente et bain de soleil le temps d’un sursaut sportif et ludique.

Larmor-Plage a concocté un programme forme à Port-Maria : la Zumba (lundi et jeudi à 13h), une danse rapide et cardio vasculaire sur des musiques ensoleillées pour transpirer avec le sourire ; l’aquagym (mardi et vendredi à 13h ou 16h selon les marées) pour se renforcer en douceur tout en profitant des bienfaits de l’eau de mer ; le yoga (mercredi à 18h) pour décompresser et rester zen pendant ses vacances. Nouveautés cette année, l’activité Gym poussette : un renforcement post-grossesse spécialement étudié pour les jeunes mamans accompagnées de leur bébé (sur inscription), et le grand retour du sport de nos grands-mères : le Hula Hoop (voir ci-contre) ! A Ploemeur, les cours d’aquagym sont à suivre à l’Anse du Stole (mardi et jeudi 12h30). La Sellor propose aussi un joli panel d’activités sportives sur nos côtes : char à voile à la BSM et à Gâvres, Stand Up Paddle dans la rade, programme « Côte et forme » à Kerguelen avec marche tonique, renforcement musculaire et gym’océane (mercredi et samedi à 17h30). Cet été, c’est promis, on entretient son bronzage et sa bonne forme !

Zoom

Le Hula Hoop pour une taille de guêpe

Ce simple arceau peut vous aider à accomplir des miracles : revenu en grâce aux Etats-Unis, le Hula Hoop est le compagnon fitness des sportifs et des sportives qui veulent perdre du poids et/ou se muscler. La discipline est en plein développement à Lorient (au CEP) grâce notamment à Carole Paulet, professeure de fitness formée au Hula Hoop. C’est elle qui assure les séances de cet été à Larmor-Plage.

C’est quoi exactement le Hula Hoop ?

Le Hula Hoop n’est pas né dans les années 50 mais à l’époque de la Grèce et de l’Egypte antiques. Il tient son nom de la danse hawaïenne Hula et de Hoop (= cerceau en anglais). C’est un grand arceau qu’on fait tourner autour de sa taille par balancement du bassin. On peut ensuite combiner des exercices de fitness en utilisant le cerceau.

Quels sont les avantages du Hula Hoop ?

D’abord, il permet de brûler des calories, jusqu’à 600 par heure, pour perdre du poids. Ensuite, comme un footing, il améliore nos capacités cardio-vasculaires et pulmonaires et permet une tonification générale du corps: dos, ventre, bras, jambes. Il améliore la coordination et l’équilibre. Enfin, le Hula Hoop a un effet massage sur l’abdomen, souvent lieu de prédilection des capitons graisseux…

A qui s’adresse le Hula Hoop ?

Il est accessible à tous sans limite d’âge, même les femmes enceintes peuvent s’y mettre, à condition d’être bien encadré et de disposer d’un cerceau adapté (90cm de diamètre et de 300g à 1kg pour les adultes). C’est amusant et motivant, on progresse très vite au Hula Hoop : en quelques mois, on réussit des figures !

Pratiquer le Hula Hoop :

Tous les mercredis de juillet et août à 13h sur la Plage de Port Maria (gratuit)

Dès septembre au CEP, 67 rue Duguay Trouin à Lorient (12 places), le lundi à 20h15 et le jeudi à 19h15.

www.libfit.fr

 

Vacances livresques

Les journées qui s’étirent, les bains de soleils accueillants, du temps libre à profusion, le doux son de la nature environnante : l’été est une période propice à la lecture. BD, polars, romans historiques ou chick lit*, le livre domine les vacances, au Pays de Lorient comme ailleurs.

 

Affiche_A3_BPStar des salons, au cœur des rencontres, en poche ou en prêt, l’été le livre s’émancipe : il sort des médiathèques, s’accompagne de son auteur et s’invite même sur les plages. A Larmor-Plage, la Médiathèque s’installe les pieds dans le sable sur Port-Maria du mardi au samedi avec sa cabane, ses fauteuils colorés et plus de 1000 ouvrages à consulter gratuitement. « L’idée est de présenter ce qu’est une médiathèque, d’aller à la rencontre du public, et d’amener à la lecture » explique Marie-Pierre Brion, directrice. Lancée l’année dernière, l’opération Biblioplage, unique en Bretagne, a connu un vrai succès avec plus 600 personnes accueillies pour feuilleter une sélection estivale. « Il n’y a pas de prêt, seulement de la lecture sur place, ce qui limite aux textes assez courts : romans et nouvelles, BD, journaux et magazines… Et beaucoup de nouveautés, il faut être dans l’actualité. Ce qui marche très bien aussi c’est le rayon Bretagne. » Même constat à la librairie Sillage de Ploemeur, « la Bretagne et la mer ça part vite, beaucoup de Bretons expatriés à Paris viennent faire le plein l’été et repartent avec une quinzaine d’ouvrages… » explique Erwan Le Roux. Lecture de rattrapage ou de détente, si l’été nous offre du temps pour lire, on en n’est pas moins en vacances, et la lecture dite « légère » sera souvent plébiscitée : « les formats poches et les grands succès de l’année partent comme des petits pains » reprend Erwan Le Roux, tandis que Marie-Pierre Brion remarque « on voit le rayonnage des romans policiers se vider ! ». Et pour prolonger l’expérience, les auteurs viennent à la rencontre de leurs lecteurs lors des nombreux salons et soirées : en nocturne à Larmor-Plage (28 juillet), à la Plage des livres à Ploemeur (11 août), et lors du Festival Interceltique avec le quai du livre …

 

* Chick lit : « littérature de poulettes », roman écrit par les femmes, pour le marché féminin.

 

 

Conseils de lecture

Un roman, un polar régional et une BD pour passer l’été. Avec Christine Le Roux de la librairie Sillage de Ploemeur.

 

Les supremes « Les Suprêmes », d’Edward Kelsey Moore, ed. Actes Sud. Une histoire américaine à travers les vies de trois amies d’enfance. Un roman qui fait du bien et qui fait sourire, avec de belles surprises et une histoire qui nous tient jusqu’au bout.

 

 

Ploemeurtres« La Salamandre de Kerpape » de Christian Blanchard – collection Ploemeurtre, ed. Chemin faisant. Un roman noir très bien écrit. Deux histoires en une, trois personnages à plusieurs époques, des destins croisés dans une unité de lieu, le centre de Kerpape.

 

 

Le  train des orphelins« Le Train des Orphelins » de Philippe Charlot et Xavier Fourquemin, ed. Bamboo. Une série de BD en 4 épisodes sur la destinée des enfants issus d’un orphelinat américain. Amitiés, fraternité, trahisons, échanges d’identités : tout est bon pour être bien adopté.

 

 

Nouveaux usages :

La liseuse électronique

Liseuse électronique à Passe Ouest

Elle a fait son entrée cette année dans les médiathèques : on en trouve 8 en prêt à Passe-Ouest à Ploemeur, 2 à la médiathèque de Quéven, et 3 en consultation sur place à Larmor-Plage. Le point sur les avantages de la liseuse électronique avec Alain Larrivée, directeur de Passe-Ouest : « Les liseuses actuelles sont vraiment étudiées pour la lecture et permettent de transporter une centaine de livres dans sa poche. Légère et adaptable, la liseuse peut même aller à la plage : on peut régler le contraste de l’écran pour lire aussi bien en plein jour que dans le noir total. Elle peut convenir à toute la famille et propose des services comme un dictionnaire, la prise de notes, l’achat en ligne… ». Comptez de 99 à 150 € à l’achat pour une liseuse, et deux tiers du prix du livre papier par ouvrage. Les médiathèques proposent aussi des contenus numériques si vous êtes déjà équipé, sinon le prêt de liseuse est la bonne option pour tester l’outil et se former gratuitement.

www.passe-ouest.fr

www.queven.com

mediatheque.larmor-plage.com

 

Evènements littéraires

Biblioplage – du mardi au samedi, 14h-18h Port-Maria à Larmor-Plage

Nocturne littéraire – lundi 28 juillet à 18h, promenade de Port-Maria à Larmor-Plage

Marché du livre ancien et d’occasion – 10, 17, 24 et 31 juillet, 7, 14, 21 et 28 août Place Notre-Dame à Larmor-Plage

Braderie de livres – 27 juillet à Kervignac

La Plage des Livres – lundi 11 août, place de Bretagne à Ploemeur.

11è édition, avec une trentaine d’auteurs dont Hervé Hamon, Christian Blanchard, Firmin Le Bourhis, Denis Labayle…

Quai du livre au Festival Interceltique de Lorient – 1er au 10 août, quai de Rohan à Lorient